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Affichage des articles du 2020

Témoignage de première main de Blaarmeersen (Gand) : L'après-Blankenberge: toujours plus de racisme policier

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"La police a pratiqué l’épuration ethnique"  L'épisode de Blankenberge, et en particulier le déchaînement de propos racistes parmi les représentants des forces de l'ordre et certains hommes et femmes politiques, continuent à produire leurs effets et leurs ravages. À l'heure où la police se plaint d'être mal aimée et lance des campagnes médiatiques pour le prouver, les témoignages sur les comportements policiers sont essentiels si l'on veut essayer de comprendre ce qui est en jeu. Une jeune femme de Gand, Inge Vangheluwe, vient de publier un témoignage manifestement suscité par une profonde indignation.  Pendant le confinement, j'ai été moi aussi confrontée à de nombreuses reprises, simplement dans mon quartier, au fait que la police ne contrôle pas de la même façon, selon la couleur de la peau des gens, pourtant tous du même quartier. À leur agressivité chaque fois qu'on essaie poliment de le leur faire remarquer. Dans ces périodes difficiles pour

Blankenberge, un témoignage de première main. "Un volcan de haine nous fait réagir démesurément. La solution est fort simple, enlever les jugements, et rester neutre"

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  À l’heure où, d’un côté, les jeunes arrêtés à Blankenberge restent en détention et où, de l’autre côté, les avocats des jeunes de Reuzegom demandent de nouveaux devoirs d’enquête en vue de retarder la tenue du procès (et donc une éventuelle condamnation), j’ai pu recueillir d’une ancienne étudiante, Nadia C, un témoignage direct des événements de Blankenberge. Nadia se remettait d’une très longue épreuve de santé, comprenant également le coronavirus, et voulait profiter d’une journée chaude et tranquille à la plage. La journée fut chaude en effet, mais pas comme elle l’avait espéré. Son témoignage est d’autant plus précieux qu’on a très peu entendu de membres de la communauté incriminée présents au moment des faits. Voici comment Nadia les a vécus.   « J'étais présente à Blankenberge ce jour-là. Tout ce qui s'est passé m'a dégoûtée. Je suis la première à dire si une personne agit mal quelle que soit son origine. Mais là c'était de l'abus des forces de l'ord

Deux peaux, deux classes, deux mesures, par Luk Vervaet et Nadine Rosa-Rosso

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  Le 5 décembre 2018, Sanda Dia, 20 ans, un étudiant métis à la KUL, Katholieke Universiteit van Leuven, a succombé à son « baptême » organisé au sein du cercle étudiant Reuzegom, dans un local scout isolé. Reuzegom, peut-on lire dans la presse, est un club élitaire, composé d’étudiants anversois, qui sont fils d’un papa huissier, banquier, juge du tribunal de première instance ou haut-placé dans les institutions européennes. Membre aussi, mais pas présent lors des faits commis contre Sanda, le fils de la gouverneure d’Anvers. Par le passé, cette bande de dégénérés de « type caucasien » avait déjà défrayé la chronique quand ils se filmaient lors de baptêmes en train d’égorger des lapins ou de faire avaler du Dettol à un porcelet avant de lui tirer une balle dans la tête trois jours plus tard et de lui arracher le cœur.   Après la mort d’un homme (!), Sanda, dix-huit des membres de Reuzegom seront envoyés à la Chambre de conseil qui se tiendra en septembre 2020, près de deux ans