Le mythe de l’Europe en paix depuis 1945 : l’exemple français Au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, devant le Congrès, François Hollande affirmait d’un air grave « La France est en guer re ». Il le répète inlassablement après chaque nouvel attentat ; après Nice, il précisait « à l’extérieur et à l’intérieur de la France ». La terre sacrée des droits de l’homme, de la paix et des Lumières se réveille en état de guerre, lâchement attaquée par la barbarie et l’obscurantisme. Voilà la version de l’histoire à laquelle nous devrions tous adhérer, nous peuples de l’Europe civilisée qui avons réussi à vivre dans la paix depuis septante ans. En réalité, nous n’avons jamais cessé d’être en guerre. Et la France est un exemple clair de ce permanent état de guerre. Un rappel historique s’impose. Une époque de guerres ininterrompues Le général Giap, et Ho Chi Minh, La seconde guerre mondiale à peine terminée, le gouvernement...
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La lutte contre le racisme passe par la lutte contre la guerre : la plate-forme du 24 mars me laisse sur ma faim
Le 24 mars 2018, nous serons sûrement nombreux dans les rues de Bruxelles à manifester contre le racisme. Quatre jours plus tôt, le 20 mars 2018, il y aura exactement quinze ans que les États-Unis lançaient leur seconde guerre contre l’Irak. Une guerre qu’ils n’ont à ce jour pas gagnée. Tout comme ils ont perdu la première guerre contre ce pays, lancée dix-sept ans plus tôt. Les États-Unis ont perdu la guerre contre la Corée en 1953, ils ont perdu la guerre contre le Vietnam en 1975 ; ils ont perdu la guerre contre l’Afghanistan, dans lequel ils sont toujours empêtrés depuis dix-sept ans. Mais pour ceux qui lancent toutes ces guerres, l’important n’est pas de gagner. L’important est qu’il y ait des guerres, des guerres ouvertes, des guerres rampantes, des guerres à l’extérieur, des guerres à l’intérieur. Des états de guerre permanente dans les ghettos noirs, où la police peut tirer à vue, où les gangs se mènent des batailles sanglantes. https://www.nouvelobs.com/monde/201303...
25 ans après la révolte des jeunes à Forest Première, deuxième, troisième génération, toujours la répression…
Le 10 mai 1991 éclatait à Forest, en Belgique, la première révolte de jeunes issus de l’immigration. Suite à un énième contrôle au faciès par des policiers communaux, le quartier s’enflammait. La révolte dura trois jours, elle s’étendit un peu aux communes avoisinantes, Saint-Gilles, Anderlecht… Elle ne prit jamais l’ampleur des révoltes que la France connaîtra régulièrement et, spectaculairement, en novembre 2005. Et pourtant, elles ont marqué définitivement la politique nationale et communale, et même la politique tout court, à l’égard des jeunes des quartiers populaires de Bruxelles. Vingt-cinq ans plus tard, la réponse des gouvernants de l’époque à la révolte des jeunes Bruxellois permet certainement d’éclairer les raisons du mal-être d’une partie de plus en plus grande de notre jeunesse. Y compris de ceux qui ont tenté de mettre fin à ce mal-être en entamant le grand voyage vers la Syrie et, pour certains d’entre eux, vers le terrorisme. Car la seule réponse aux demandes de la ...
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